spot_img
spot_img

4e ETAPE TOUR DU FASO 2018: « Il fallait être costaud pour pouvoir remporter cette étape », Mathias Sorgho

Après 4 étape, le maillot jaune de leader au classement général au temps se trouve sur les épaules du dossard n°1 de l’équipe nationale du Burkina, Mathias Sorgho. Vainqueur de l’étape du jour en 3h 32’ 27’’, l’Etudiant, comme on l’appelle dans le milieu du vélo burkinabè, a retrouvé la tunique dorée cédée en l’espace d’une journée à son équipier Seydou Bamogo. Il revient dans cet entretien sur sa course et sur la 5e étape qui sera disputé demain entre Ziniaré et Laye. Une étape qui lui donne de mauvais souvenir. En 2016, c’est sur ce même circuit qu’il avait perdu son maillot jaune et été victime de plusieurs pannes mécaniques. Mathias Sorgho confie ses craintes et ses espoirs à letalon.net.

Letalon.net: Tu as annoncé hier que tu comptais gagner l’étape du jour Laye-Ouahigouya. Une promesse finalement tenue. Peux-tu nous raconter ta course!

Mathias Sorgho: Au regard du programme du circuit qu’on devait parcourir à cette 31e édition, j’avais coché cette étape. Je m’étais dit que même si un Burkinabè n’avait pas le maillot jaune, c’est sûr que j’allais essayer d’attaquer pour aller à sa recherche. Heureusement que Bamogo avait le maillot. Notre objectif ce matin était de voir si Bamogo pouvait conserver le maillot et creuser l’écart avec les poursuivants directs. Mais à un moment donné, on a vu que c’était difficile. Il y a un groupe qui est sorti à 50 kilomètres du départ. Heureusement j’étais dans ce groupe ainsi que le capitaine (Aziz Nikiéma, Ndlr). Ensemble, nous avons essayé de bien faire les choses. Il y avait un Hollandais qui était à 9 secondes de moi. C’était lui mon concurrent direct. Donc, il fallait que je le marque jusqu’à la fin.

Mathias Sorgho à l’arrivée de la 4e étape à Ouahigouya

A quel moment as-tu su que tu devais prendre tes responsabilités? 

Aziz a vraiment fait un gros boulot devant. Le Belge et les Hollandais ont aussi participé au relais. Très vite, j’ai vu que l’écart s’était creusé. Le maillot était déjà conquis, et il ne restait plus qu’à aller à la recherche de la victoire d’étape. Donc, à 10 kilomètres, nous sommes partis à 4. Il ne me restait plus qu’à contrôler et remporter l’étape. La chance était avec moi et j’ai remporté l’étape. Je remercie mes coéquipiers qui ont fait un gros boulot aujourd’hui pour que nous remportions cette étape et que nous conservions le maillot jaune.

Le Tour compte 10 étapes. Pourquoi avoir particulièrement choisi l’étape de Ouahigouya pour t’illustrer ?

Je connais les autres étapes mis à part, peut-être Orodara-Bobo. Mais l’étape de Ouahigouya est, pour moi, une étape très difficile. J’ai repéré 4 difficultés majeures : l’état de la route, la chaleur, le vent et la distance. Il fallait donc être costaud pour pouvoir remporter cette étape. Je pense avoir été le plus chanceux de tous pour remporter cette étape.

Demian, c’est l’étape Yako-Ziniaré. Une étape qui t’a souvent créé des problèmes comme ce fut le cas en 2016 avec la perte du maillot jaune. Tu y penses toujours? 

2016 reste gravé dans ma mémoire. Car l’étape Yako-Ziniaré m’a beaucoup marqué. Jusqu’à ce que je laisse le vélo, je me rappellerai toujours de cette étape. Elle a été très difficile pour moi. Avec l’encadrement technique, nous avons préparé cette étape de demain. J’espère que le bon Dieu va nous aider et nous accompagner.

Interview réalisée par Yiyé Yannick BAZIE (Envoyé spécial sur les Routes du Tour)

Autres Articles

Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici
Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!

Partager L'Article

spot_img

Derniers articles

spot_img