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Abdoul Karim Zan, encadreur de jeunes footballeurs : « le Colonel Sita Sangaré a donné une autre image au football burkinabè »

Dans une interview accordée à Létalon.net, l’encadreur de jeunes footballeurs et ancien coach de l’AS ECO revient sur sa carrière d’entraîneur. Il donne également sa lecture du football burkinabè et la gestion de la Fédération burkinabè de football (FBF).

Létalon.net: Comment êste-vous devenu entraineur  ?

J’ai commencé à entraîner les jeunes enfants à l’âge de 18 ans. Deux grands entraîneurs burkinabè, à savoir le coach Yerbanga et Jacques Yaméogo m’ont donné l’amour d’entraîner. Dès mon jeune âge, j’ai commencé à réunir les enfants dans le quartier pour les initier au football. Suite à cela, j’ai essayé de perfectionner mes connaissances. J’ai eu la chance d’être formé par des Hollandais et des Anglais à travers le programme « Coaching for Hope ». Après cela, j’ai reçu des formations à la FBF. J’ai été au centre Naaba Kango ou j’ai tenu l’AS ECO, une équipe de 2e division. J’ai été entraîneur de l’équipe de l’ambassade du Mali au Burkina Faso. Actuellement, je suis entraîneur de l’AS Collective qui sera bientôt affiliée à la FBF.

Quelles sont les origines de votre actuel club et comment il fonctionne ?

Mon club actuel est le fruit de la collaboration entre 23 personnes qui ont eu l’idée de créer une association sportive qu’ils ont nommé AS Collective. Le club existe depuis 2004. On est en train de finir les démarches pour l’affiliation et cette année, il est fort probable qu’on y arrive. Le club siège à Ouagadougou, plus précisément à Kologhnaba. Le club est dirigé par une administration de 23 personnes avec à sa tête un président qui veille à son bon fonctionnement

À quel âge vous recrutez les enfants ?

On recrute les enfants à partir de 6 ans pour les tous petits et à partir de 18 ans pour les adultes. Pour toutes les catégories ont procède par test de recrutement. En cas d’admission, il y a des frais à régler pour l’approvisionnement en tenue d’entraînement et pour les sorties. On a signé des conventions avec des centres d’entraînements plus grands et des clubs. Via cette coopération, nos joueurs évoluent souvent dans ces centres et clubs. On garde les contacts avec les clubs pour suivre l’évolution des joueurs.

Le programme bambifoot qui a été élaboré par la FBF pour appuyer la promotion du football pour jeune est déjà mis en œuvre. Comment vous appréciez cela ?

C’est une très belle initiative. Vraiment elle est la bienvenue parce que de nos jours, le sport qui domine au Burkina Faso, c’est le football. Ce programme va permettre d’assurer d’avantage un avenir meilleur au football. Donc je tire mon chapeau à la Fédération qui a eu cette initiative qui fera également des enfants du Burkina, des passionnés du football. J’invite les premiers responsables de la FBF à continuer dans ce sens.

                                      Abdoul Karim Zan en compagnie de ses jeunes protégés

Quelle lecture faites-vous du football burkinabè dans son ensemble ?

Parlant du football burkinabè, franchement il y a eu un moment où il n’était pas intéressant d’aller au stade pour voir les matchs parce que ce n’était vraiment pas agréable à suivre. Mais au cours de ces dernières années notre football prend un autre visage. Même quand on regarde le championnat national, on voit que c’est serré, les équipes sont presqu’au même niveau. C’est appréciable maintenant. Mais mon souhait, c’est de voir un championnat plus professionnel au Burkina Faso. Si ceux qui sont à la Fédération travaillent bien, les joueurs sont encouragés et le football avance.

Pas de troisième mandat pour le colonel Sita Sangaré. Alors comment vous appréciez sa gestion durant les deux à la tête de la FBF ?

Sita Sangaré a fait ce qu’il pouvait. Il a contribué au développement de notre championnat national. Même à l’équipe nationale, il a joué un très grand rôle. Pour tout dire, Sita Sangaré a donné une autre image au football burkinabè. C’est un peu regrettable de le voir partir. Mais néanmoins, ceux qui viendront sont Burkinabè aussi. Ils vont aussi construire le football burkinabè. Ensemble, ils continueront de faire rayonner le Burkina Faso.

Si vous aviez un message à l’endroit des supporters burkinabè, que leur diriez-vous

On sait qu’être supporter, ce n’est pas facile. Il y a toujours un temps pour crier de joie et un temps pour comprendre aussi. Je les invite à être patients parce qu’il faut aller doucement mais sûrement. Ils doivent être compréhensifs parce qu’un jour ça va venir. Notre football évolue et j’ai foi que dans les années à venir les gens ne reconnaîtront pas le football burkinabè.

Entretien réalisé par Théophile Oliélé BAYALA (www.letalon.net )

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