Professeur d’éducation physique et sportive (EPS), Seydou Ouattara est un observateur aguerri du football burkinabè et africain. Il analyse pour nous le parcours des cinq représentants africains (Cameroun, Ghana, Maroc, Sénégal, Tunisie) à la Coupe du monde Qatar 2022.
« On attendait mieux que cela. Pour cette édition, beaucoup d’espoir était surtout placé en cette équipe du Sénégal ainsi que sur l’équipe ghanéenne qui était également attendue à cette compétition. Malheureusement sur cinq équipes, on se retrouve avec une équipe à savoir le Maroc qui est en quart de finale. Chose qui ne doit pas nous surprendre parce que, quand on regarde sur le plan organisationnel et sur le plan des infrastructures, le Maroc semble être une Nation qui est beaucoup plus en avance par rapport à beaucoup de pays. Ce qui justifie leur bonne performance à ce mondial.
On constate quand même une organisation autour de l’équipe nationale du Maroc. Ce qui n’est pas le cas souvent dans certains pays d’Afrique. L’on a constaté cela avec les remous qu’il y a eu dans la tanière des Lions indomptables du Cameroun. Ce sont des petites situations qu’on ne verra jamais dans l’équipe du Maroc pour ne pas dire du Maghreb en général. C’est très rare de voir cela parce qu’il y a déjà une structure bien en place qui fait que les écarts de conduites ne sont nullement tolérés. Sinon, on aurait bien voulu voir 2 ou 3 équipes africaines en quart de finale. Vous l’avez vu, ça été une coupe du monde avec un niveau assez élevé et aucun pays ne pouvait se dire assez supérieur à l’autre. On a vu la leçon de détermination que nous ont montré les équipes du Japon, la Corée.
Au finish, le Maroc reste la seule équipe africaine à cette phase de la compétition et je pense qu’il ne faut pas cracher dessus. Sur cinq pays, s’il y a au moins un représentant en quart de finale, ce n’est pas mauvais. Je ne veux pas dire que les autres ont démérité. Ils ont montré un niveau de jeu assez acceptable qui justifie l’évolution du niveau du football africain. Et je me dis qu’aux prochaines éditions de la coupe du monde, avec la nouvelle formule, on pourra encore mieux placer un nombre d’équipes assez acceptable dans les phases de quart de finale ou même au-delà. »
Propos recueillis par Yiyé Yannick BAZIE (www.letalon.net)
