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Ambassadeur Li Jian : « La Chine a une très grande expérience dans le ping-pong qu’elle voudrait partager avec les amis burkinabè »

Depuis le rétablissement des relations entre la République populaire de Chine et le Burkina en 2018, l’ambassadeur de Chine au Burkina multiplie les actions pour mieux faire connaitre son pays. C’est dans ce cadre qu’il a organisé une compétition visant à faire la promotion du tennis de table, une discipline très populaire en Chine. La finale de la coupe de l’ambassadeur de Chine aura lieu ce dimanche 15 décembre au stade du 4-Août.

Letalon.net : Qu’est-ce qui vous a motivé à choisir le tennis de table ?

Ambassadeur Li Jian : Comme vous le savez, le tennis de table, communément appelé Ping-Pong est le sport le plus populaire et apprécié en Chine, c’est une carte de visite de la Chine, presque cent millions de joueurs chinois pratiquent ce sport, dont vingt mille professionnels, vous pouvez trouver des tables de Ping-Pong dans toute la Chine, dans les écoles, dans les résidences, dans certains bureaux ou dans les parcs. Que ce soit aux jeux olympiques de 2008, de 2012 ou de 2016, la Chine rafle toutes les médailles qu’il est possible d’obtenir dans la catégorie Tennis de Table. Depuis l’intégration de cette discipline aux Jeux en 1988, la Chine a gagné 28 médailles d’or sur 32. Aux épreuves du tennis de table des jeux olympiques de Beijing, la Chine a remporté toutes les médailles d’or, d’argent et de bronze, aussi bien dans les tournois individuels qu’en équipe, chez les hommes comme chez les femmes.  La Chine est la première puissance dans ce secteur.

De ce fait, la Chine a une très grande expérience dans le Ping Pong. On voudrait bien à travers l’initiative “Coupe de l’ambassadeur de Chine”, d’abord, partager cette expérience avec les amis burkinabè afin d’encourager le développement de cette discipline dans le pays ami, et surtout, ce geste peut servir d’un pont d’échange, de communication et de compréhension mutuelle pour rapprocher les deux peuples.

 Quelles sont vos attentes par rapport à la compétition ?

D’abord, le ping-pong qui nous réunit aujourd’hui nous donne cette belle occasion de rencontrer et échanger avec les pratiquants burkinabè de ce sport. Et à travers des échanges sportifs, que ce soit les amateurs ou professionnels, les deux côtés peuvent faire des progrès, pour atteindre un plus haut niveau. Malheureusement, ils ne sont pas  nombreux ceux qui pratiquent ce sport au Burkina. 200 à 300 burkinabè jouent dans les conditions restreintes, j’espère à travers cette initiative et notre accompagnement, généraliser un peu ce sport au Burkina. Et plus important,  les valeurs partagées de ce sport, on dit l’esprit de ping-pong, ce sport, avec son rythme très rapide, demande d’abord la concentration, et puis la persévérance, c’est facile à apprendre, mais pour atteindre un niveau professionnel, cela sera un engagement à long terme. Et en plus, l’esprit de coopération, le patriotisme sont aussi les valeurs chéries de cette discipline. Toutes ces valeurs partagées peuvent rapprocher les deux peuples, et j’espère vivement qu’en s’échangeant, plus d’amis burkinabè porteront l’intérêt à cette discipline, et ainsi à mon pays, plus de gens nous joindront dans la grande famille du renforcement et de la consolidation des liens d’amitiés entre les deux pays.

Avez-vous une politique de vulgarisation du tennis de table au Burkina Faso de concert avec la fédération burkinabè de tennis de table?

La coupe que l’on co-organise aujourd’hui n’est qu’un premier pas dans le cadre de la vulgarisation de ce sport. Et c’est la première édition, j’en suis sûr qu’il y aura la deuxième, la troisième…En plus du renforcement des équipements au profit de la fédération burkinabè de tennis de table composé de balles de tennis, de raquettes, de baskets, des tenues de sports, etc. Nous envisageons, en collaborant avec la fédération, promouvoir activement les échanges mutuels, par exemple, l’année prochaine, l’ambassade offrira des occasions aux jeunes pongistes burkinabè excellents d’aller en Chine pour bénéficier des séminaires et des formations. Et on travaille également pour que certains formateurs chinois viennent  au Burkina pour aider ces jeunes à se perfectionner. J’espère qu’un jour, il y aura des joueurs burkinabè qui remportent des médailles de ce secteur au niveau régional, continental et même mondial. »

Entretien réalisé par Cheikh Amir BOGORE (www.letalon.net)

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