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Aristide Bancé à cœur ouvert : « Lorsque j’étais blessé, Charles, Pitroipa, Bertrand… n’ont pas hésité à me soutenir »

A vingt-quatre heures du match amical contre la Belgique, le 29 mars 2022 à Bruxelles, un groupe de joueurs conduit par le capitaine Bertrand Traoré avait exigé auprès du président de la Fédération burkinabè de football (FBF), Lazare Banssé, le départ du Team Manager Aristide Bancé du staff des Etalons. Lors d’un live sur Facebook, ce dernier a fait des révélations fracassantes sur ce qui s’est passé lors de la CAN 2021 au Cameroun qui serait le point de départ de toute cette histoire.

Qu’est-ce qui a bien pu pousser le deuxième meilleur buteur de l’histoire des Etalons à un tel déchainement sur les réseaux sociaux ? Dans cet entretien exclusif, l’intéressé se livre à cœur ouvert et confie notamment ne pas être un homme parfait il avoue avoir, à un moment donné de sa carrière, bénéficié du soutien de certains de ses coéquipiers dont l’actuel capitaine des Etalons, Bertrand Traoré. Mais pour lui, seule la discipline dans le travail doit primer sur tout. Exclusivité Letalon.net.

Letalon.net : Quelle est la raison qui vous a guidé à faire cette vidéo où vous faites des révélations sur ce qui se passe au sein des Etalons ?

Aristide Bancé : J’ai trouvé que la période était opportune pour m’exprimer sur ce qui se passe au sein des Etalons depuis un moment parce qu’il se dit des choses sans que je ne sache ce qu’on me reproche. Depuis ma prise de fonction comme Team manager de la sélection nationale des Etalons A, je pense jouer mon rôle convenablement sans problème. Je suis accusé de certaines pratiques, de faire des choses dans le groupe. Cela m’a personnellement mis mal à l’aise de même que ma famille et pour ne pas décevoir toutes ces personnes qui me soutiennent, je me suis senti dans l’obligation de faire cette sortie.

Letalon.net : Mais, ce sont des révélations qui peuvent vous porter préjudice. Etes-vous convaincu de ce que vous avez dit ?

Aristide Bancé : En dénonçant certaines choses qui se passent en sélection, c’est pour que cela cesse. Je ne suis pas blanc comme neige dans la vie mais, la mission qui m’est confiée m’oblige à avoir une bonne attitude et de faire en sorte d’exécuter celle-ci de la manière la plus professionnelle possible tout en sachant que personne ne peut être parfait dans ce qu’elle entreprend. Dans le cadre du travail, je ne pense pas qu’on puisse autant m’accuser de ne pas être sérieux. J’ai évolué dans plusieurs clubs dont l’USFA dans mon pays, quelques années avant de mettre un terme à ma carrière. Les gens peuvent se renseigner si je n’ai pas fait preuve d’un minimum de professionnalisme tout comme ce fut le cas à l’ASEC Mimosas en Côte d’Ivoire. Je faisais tout pour être à l’heure aux entrainements et souvent parmi les derniers à finir. J’ai toujours apporté ce que je pouvais pour tirer les clubs où j’étais vers le haut.

Letalon.net : Est-ce à dire que Aristide Bancé n’a jamais bénéficié d’un quelconque soutien ou sollicité un appui de qui que ce soit lorsqu’il était encore joueur ?

Aristide Bancé : Quand je jouais, j’ai eu beaucoup de soutiens de la part de certains chef d’Etats qui m’ont fait des cadeaux de même que des présidents de fédération parce qu’ils appréciaient Aristide Bancé depuis la CAN Afrique du Sud 2013. Il faut savoir que dans la vie, nous pouvons avoir des problèmes et solliciter de l’aide de certaines personnes. Ce fut mon cas lorsque j’évoluais avec le club d’Al Masry d’Egypte. J’avais fait une vidéo pour expliquer la situation que j’y vivais lorsque le club m’a abandonné avec plusieurs mois d’arriérés de salaires et qu’en plus, j’étais blessé. J’avais sollicité mon capitaine de la sélection nationale, Charles Kaboré qui m’a aidé de même que Jonathan Pitroipa. Je vous ouvre mon cœur pour dire que lorsque j’avais été blessé, j’ai eu l’actuel capitaine des Etalons, Bertrand Traoré qui n’a pas hésité à me soutenir. Cela ne signifie pas que j’étais aussi miséreux qu’on le pense. C’est ainsi que j’avais appelé l’un des frères à Bertrand pour lui dire de remercier son fiston pour ce qu’il a fait pour moi. Dans la vie, nous nous rendons service et pour cela, il faut savoir être honnête. Je n’oublie pas aussi un monsieur comme Boureima Maïga qui m’a aidé, lorsque j’avais 19 ans, à partir en Belgique pour y jouer. Dans ma carrière, j’ai aussi aidé des joueurs lorsque j’étais l’un des hommes forts du club de Lokeren en Belgique. C’est ainsi que j’ai fait en sorte que Madi Panandétiguiri signe à Lokeren lorsqu’il quittait Bordeaux.

Letalon.net : N’avez-vous pas eu un quelconque souci ou accrochage avec un ou des joueurs depuis que vous êtes Team manager ?

Aristide Bancé : Je n’ai pas encore eu de problème personnel avec un joueur mais, sachez que lorsqu’on fait ce genre de boulot, on ne peut pas plaire à tout le monde surtout les joueurs. Je suis Team manager aujourd’hui et il arrivera un jour où je partirai de cette fonction comme cela a été le cas lorsque j’étais footballeur. La nation prime sur tout. Et ceux qui me connaissent savent que je ne joue pas avec le drapeau. Et dans ma mission, je ne laisserai qui que ce soit piétiner le drapeau du pays. Quand nous étions en équipe nationale, nous nous disions comme message que ce que nous ne faisions pas en club, nous ne devions pas le faire en sélection.

Interview réalisée par Charles FELIX (www.letalon.net)

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