C’est demain vendredi 26 février 2016 que la Fédération internationale de football association (FIFA) connaitra son nouveau président, parmi les 5 dont la candidature a été retenue par la commission électorale ad hoc. Exit donc Michel Platini, exit David Nakhid (ex-capitaine de Trinidad et Tobago) et Musa Bility (ancien président de la fédération libérienne), place aux 5 mousquetaires : Gianni Infantino, Cheikh Salman, Prince Ali, Tokyo Sexwale et Jérôme Champagne.
Ces derniers essaieront de recueillir la majorité des voix des 209 fédération affiliées à la FIFA. L’élection se fera en marge du Congrès avec un vote à bulletin secret conformément aux statuts et règlement intérieur de la FIFA : « Les élections se font à bulletin secret, au moyen de bulletins papiers (cf. art. 27, al. 1 des Statuts de la FIFA et art. 10, al. 1 du Règlement du Congrès). Au début de la première séance, le Congrès définit le nombre de scrutateurs jugé nécessaire (cf. art. 25, al. 2e des Statuts de la FIFA et 3 du Règlement du Congrès). Le Secrétaire Général, assisté des scrutateurs, est responsable de la distribution et du dépouillement des bulletins (cf. art. 10, al.1 du Règlement du Congrès) et doit s’assurer que la procédure est dûment documentée. Le nombre de bulletins délivrés sera annoncé par le président de séance avant le dépouillement (cf. art. 10, al. 2 du Règlement du Congrès). Un notaire participera à la procédure électorale.
FAQ élections – Congrès extraordinaire de la FIFA ».
Pour être élu au 1er tour, le candidat doit obtenir 2/3 des suffrages des
Fédérations présentes et ayant le droit de vote. Pour le 2e tour et les éventuels autres tours, la majorité simple suffit : « Dès le second tour, et pour autant qu’il y ait plus de deux candidats à la fonction de président de la FIFA, sera en outre éliminé après chaque vote celui ayant obtenu le plus petit nombre de voix, et ce jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que deux candidats en lice (cf. art. 27, al. 3 des Statuts de la FIFA) », stipule les textes de la FIFA.
Les deux grands favoris sont le candidat de l’UEFA, Gianni Infantino et le Cheikh bareihni, Salman qui a le soutien de la CAF.
Qui sont-ils ?
Gianni Infantino : Secrétaire général de l’UEFA et bras droit de Michel Platini, l’Italo-suisse a été propulsé devant la scène grâce à la mise à l’écart de Michel Platini, alors même qu’il avait déposé sa candidature, sentant le coup venir. L’ex-numéro 2 de l’UEFA connait bien les rouages du football européen, première puissance du foot mondiale. Il se présente comme le grand favoris aux côtés de Cheikh Salman
Cheikh Salman : membre de la famille royale du Bahrein, président de la Confédération asiatique de football (AFC) depuis 2013, connaît bien la Fifa pour en occuper l’un des postes de vice-président. Agé de 49 ans, il avait auparavant soutenu Platini et il faudra voir si un axe Europe-Asie peut se dessiner avec Infantino. Le Bahreini traîne en tout cas de gros boulets: il fait l’objet de vives critiques de la part d’organisations de défense des Droits de l’Homme pour son rôle dans la répression du soulèvement démocratique de 2011, ce qui pourrait refroidir nombre de fédérations européennes.
Tokyo Sexwale : , le Sud-Africain est un ancien compagnon de prison de Nelson Mandela. L’homme d’affaires sud-africain, auréolé de son combat anti-apartheid, n’est pas issu du sérail du football. Ce qui peut représenter un atout tout comme un handicap, car ce sont les présidents des 209 fédérations membres qui élisent le président de la Fifa. Membre du comité d’organisation du Mondial-2010 dans son pays, il préside depuis 2015 le comité de surveillance de la Fifa pour Israël et la Palestine.
Ali Bin Al-Hussein : Le prince jordanien Ali, demi-frère du roi Abdallah et seul adversaire de Blatter le 29 mai, peut se vanter d’avoir mis le Suisse en ballottage au 1er tour avant de se retirer. Mais il avait eu à l’époque les votes de l’UEFA qui appuie désormais Infantino… sans plus dire un seul mot dans ses communiqués de Platini !
Jérôme Champagne : Le Français qui a cette fois recueilli les parrainages nécessaires, a passé 11 ans à la Fifa (de 1999 à 2010) et estime que ce long bail « n’est pas un handicap ». « Pour mener les réformes, il faut quelqu’un qui connaisse l’institution de l’intérieur », estime-t-il. Cet ancien diplomate, supporteur de l’AS Saint-Etienne et « socio » du FC Barcelone, longtemps en charge des relations internationales de la Fifa, connaît sur le bout des doigts chacune des 209 fédérations qui la composent.
