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RUPTURE DU CONTRAT DE JEAN FRANCOIS LOSCIUTO: L’ASFA Yennenga pourrait verser plus de 100 millions de F CFA à titre de dommages et intérêts

L’ex-entraineur de l’ASFA Yennenga, Jean François Losciuto, et son avocat Me Farama ont animé une conférence de presse, hier mercredi 22 juillet 2015, au Centre national de presse Norbert Zongo. Ce face-à-face entre la presse et le coach belge s’articulait autour de 3 points, à savoir le contentieux avec son employeur, les écrits contradictoires et la rupture du contrat.

EDDIE

Eddie Komboïgo, PCA de l’ASFA

« Je suis ici parce que je suis obligé de donner des explications aux supporters de l’ASFA Yennenga et à l’opinion publique ». C’est par cette phrase que le désormais ex-entraineur de l’ASFA-Y, Jean François Losciuto. Comme nous l’écrivions dans notre livraison du lundi 13 juillet 2015, le coach belge a confirmé, au cours de la conférence de presse, le contentieux avec son ancien employeur. « Il y a entre le club de l’ASFA Yennenga et moi-même un contentieux très important, car vous devez savoir que depuis le mois de février 2015, je ne perçois plus aucun salaire », s’est-il indigné. Pour lui, le motif brandit par les dirigeants du club Jaune et Vert serait qu’il n’aurait pas vendu de joueurs à l’étranger courant le mois de janvier. Ce à quoi il a répondu : « J’ai un contrat de travail qui me lie au club comme entraineur et non comme agent de joueurs et ce pour une durée de 4 ans ». Malgré tout, il dit avoir envoyé des invitations à 2 joueurs, le 20 janvier 2015, pour des tests en Macédoine puis une autre pour un test à Anderlecht (D1 Belge). Toutes restées sans suite.

Dans le contrat, selon les explications du conférencier, il est assigné un certain nombre d’objectifs, à savoir de gagner le championnat national, la coupe du Faso et la super coupe AJSB. Un objectif qu’il devait réaliser dans un délai de deux ans. « Il y a aussi une clause dans mon contrat que la société Easy Management avait demandé au président Monsieur Komboïgo. C’était l’ouverture d’une académie élite qui serait dirigée par moi-même, en plus du travail de coach de l’équipe senior. A ce jour, rien n’a encore été fait », a argumenté Jean François Losciuto. Par ailleurs, il s’est interrogé sur la décision de son employeur d’arrêter de payer son salaire, seulement 3 mois après l’entrée en vigueur de son contrat, soit le 1er novembre 2014. Malgré les difficultés, le coach belge a confié avoir fait son possible pour que les choses se passent pour le mieux, notamment par le don de deux tenues d’entrainement à chaque joueur et une tenue aux membres du staff technique. « Je rencontre, depuis le début, des problèmes que ce soit sportif ou extra sportif. Mais ce sont des problèmes faciles à résoudre. Cependant, depuis la reprise des entrainements du second tour, ça devient de plus en plus difficiles car le contexte est très malsain. On se retrouvait parfois aux entrainements sans eau. Nous organisions un stage de reprise avant l’entame du second tour et j’ai dû moi-même payer certains produits pharmaceutiques et organiser les repas des joueurs avec mon adjoint. J’ai été victime d’un paludisme, un vendredi. Malgré mes nombreux appels aux membres de l’ASFA je n’ai reçu aucun soutient de leurs part », a-t-il regretté. Par ailleurs, celui qui vient d’être nommé adjoint du sélectionneur des Super Eagles dit n’avoir manqué aucun n’entrainement « malgré toutes les embûches » et tenu bon jusqu’au 8 juillet, date à laquelle il a déposé sa lettre de démission qui fut effective le lendemain, 9 juillet. « J’ai essayé de rentrer en contact avec le président pour essayer de trouver un compromis ou une rupture à l’amiable et mes messages et appels sont resté vains. Même mon avocat, Maître Farama, a essayé de passer par un arrangement à l’amiable mais ses différents courriers sont resté sans suite. Maintenant, je n’avais pas le choix, je devais passer par la voie judiciaire par rapport aux silences de mes employeurs », a expliqué Jean François Losciuto. Au regard du mutisme des dirigeants de l’ASFA, a confié Me Farama, l’affaire a été envoyée au Tribunal du travail pour une tentative de conciliation. Mais, a-t-il fait savoir, s’il n’y pas de suite, l’affaire sera transmise à la justice. L’avocat de l’ex-coach a ainsi indiqué qu’il exigeait que l’employeur paie « l’intégralité des salaires restants dus jusqu’à l’échéance de son contrat », soit pour les 3 ans et 9 mois restant. Ce qui ferait, si l’on considère le salaire mensuel net de 2 300 000 F CFA, 103 millions 500 mille F CFA à titre de dommages et intérêts. En plus, il exigerait que l’ASFA paie les frais de ré-expatriation de son client.

Par Bationo

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