En quête de certaines informations sur le championnat national de football du Burkina (Fasofoot), vous êtes probablement tombé un jour ou l’autre sur l’une de ses informations. Sur le réseau social Facebook, Salifou Ouédraogo, Décastel pour ses proches, s’emploie à combler un vide : le manque de référence et de statistiques sur le football burkinabè.
Comme son idole Geoffroy Garétier, journaliste à Canal plus, plus connu sous le sobriquet de Docteur Stats, Salifou Ouédraogo s’est découvert une passion pour les statistiques. Passionné ce sport et de football depuis sa tendre enfance, il aura l’occasion de s’essayer en écriture journalistique dès ses années au lycée Dimdolobson de Boussé. Alors élève, il prenait déjà du plaisir à résumer les matchs d’inter-classes et le tout, sous forme de rivalité entre lui, élève en terminale D, et d’autres élèves en série littéraire.
Ainsi pour mieux vivre sa passion pour le journalisme et surtout pour le sport, il passera avec succès le concours d’entrée à l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC). Après quelques années de formation, il en ressort avec le diplôme d’assistant. Salifou Ouédraogo connu par certain sous le sobriquet Décastel fera son intégration au service des sports de Télévision nationale du Burkina en mars 2017.
Au contact de ses aînés de ce service, il apprend rapidement. Les reportages et les missions lui permettent de s’aguerrir. Mais progressivement, le jeune journaliste prend encore plus de plaisir à manipuler les chiffres et les statistiques sur le Fasofoot. Il n’hésite pas à en faire usage dans ses différentes statistiques.
« Les chiffres ne mentent pas «
Dans un championnat où les statistiques sont rares, Salifou Ouédraogo fait œuvre utile en consacrant une grande partie de son temps à fouiller dans les archives pour constituer une base de données fiable sur le Fasofoot. « Travailler avec les statistiques demande beaucoup de concentration. J’ai réussi à réunir des résultats et des données de plus de 10 saisons écoulées sur le Fasofoot. Lorsque j’ai la programmation des matchs, j’identifie les matchs sur lesquels je veux travailler et je fais sortir tous les chiffres concernant ces équipes », explique-t-il.
Mais le travail de Monsieur Stats est plus difficile selon qu’il s’agisse d’un jeune club, d’un club nouvellement promu en première division ou de l’un des clubs historiques du Fasofoot. « Avoir des chiffres sur les équipes qui viennent de monter comme Majestic ou l’AS Police n’est pas très compliqué parce que j’ai pu suivre leur évolution dans l’élite. Par contre, pour les équipes plus âgées comme l’ASFA Yennenga, l’EFO, l’USFA… il est très difficile d’avoir des informations plus précises jusqu’à une certaine époque. Toutefois j’ai pu avoir des données sur le Fascico de nos jours à 1998», assure-t-il.
Poursuivre son rêve
Cependant, si traiter les informations du Fasofoot fait sa particularité, l’objectif premier de Salifou Ouédraogo est d’offrir des données indiscutables aux acteurs du football. « Les chiffres que je fourni sont utilisés par plusieurs entraîneurs qui affirment être satisfaits parce que je fais », raconte-t-il.
Ainsi, après avoir passé environ trois années au service des Sports de la télévision nationale, il a été mis à la disposition du service communication du Centre national de recherches Scientifiques et technologiques (CNRST). Mais si cette affectation lui donne du temps pour ses recherches, elle l’a également un peu éloigné de sa passion : le football. Toutefois, le jeune journaliste rêve d’un retour au service des sports de la RTB pour mieux vivre sa passion. Et surtout pour continuer à constituer sa base de données afin de la mettre à la disposition de tous les acteurs du football voire du sport.
Par Lokéto ADA (www.letalon.net)
