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Burkina Faso : Francis Ducreux repose désormais au cimetière de Gounghin

Décédé le 1er mai 2021 à l’âge de 76 ans, l’ancien cycliste professionnel et régisseur du Tour cycliste international du Faso a été inhumé, samedi 8 mai 2021, au cimetière de Gounghin, à Ouagadougou. Il a reçu les hommages des autorités burkinabè, des parents, amis et collaborateurs avant d’être conduit à sa dernière demeure. 

Après les hommages reçus dans le temple des arts martiaux japonais (lire ici), le cercueil Francis Ducreux a été porté par les six membres de l’équipe nationale de cyclisme jusque dans le corbillard. Ensuite, le long cortège s’ébranla en direction du cimetière municipal de Gounghin.

En tête de cortège, les motards de la police suivis des cyclistes et des autres véhicules transportant autorités, membres de la famille, membres de la fédération burkinabè de cyclisme, agents et cadres du ministère des Sports, proches et amis. Arrivé au cimetière, l’illustre disparu a bénéficié une nouvelle fois des hommages et d’une oraison funèbre avant d’être inhumé. Francis Ducreux reposera juste à côté d’un autre tout aussi illustre, le comédien et cinéaste burkinabè Sotigui Kouyaté.

Le dépôt des gerbes de fleurs, ultime acte de cet adieu à Francis Ducreux, a donné lieu à des larmes et à beaucoup d’émotions. L’homme reposera désormais à Gounghin.

                                             L’ultime adieu de Cindy Ducreux à son père Francis

 Témoignages à l’issue de l’inhumation

Dominique Nana, ministre des Sports et des Loisirs

« Ces genres de moments sont difficiles. Mais comme on le sait, toute âme goutera à la mort. Francis est arrivé ici dans les années 1980. J’ai fait personnellement sa connaissance dans les années 1980 au moment où l’idée du Tour du Faso était en gestation. Ensuite, à partir de la première édition, il s’est investi. Il a occupé diverses fonctions. Il était d’abord régisseur, ensuite collaborateur. Ensuite Amaury tour est venu. Mais en aucun moment, il ne s’est départi de ce tour. Je retiens de lui quelqu’un qui a été fidèle au Tour du Faso, fidèle au Burkina Faso. A partir d’ici, il a pu développer l’initiative de faire d’autres tours dans la sous-région puis finalement un peu partout en Afrique. C’est un homme qui était passionné pour le cyclisme qui repose aujourd’hui repose en paix dans cette terre libre du Burkina Faso.

Lorsque nous avons appris son décès, la première préoccupation était de savoir quel hommage on peut rendre à cette personnalité qui a tant donné à notre sport. Avec l’accord de la famille que nous avons eu pour pouvoir faire l’enterrement ici au Burkina, on s’est investi pour que cet hommage soit à la hauteur de ce qu’il a fait pour notre sport. »

Amédée Ignace Béréwoudougou, président de la Fédération burkinabè de cyclisme

« Le mot perte n’est pas assez fort pour décrire la disparition de Francis Ducreux. C’est une grosse perte pour le cyclisme et pour le sport au Burkina Faso en général. C’est dommage que je ne l’ai pas côtoyé un peu plus longtemps. Nous avons travaillé ensemble pendant six mois. Mais j’ai constaté que Ducreux était vraiment un combattant, quelqu’un qui n’hésite pas à créer.

Nous étions engagés ensemble dans la préparation du Tour du Faso 2021. Il avait également des projets qui lui tenaient à cœur. Un tour pour rendre hommage au président Thomas Sankara et une autre course en collaboration avec la mairie de Ouagadougou dénommé « Grand prix de Ouagadougou ».

Cette disparition nous fait tous mal. Mais, nous avons la foi. C’est vrai que c’est lui le créateur, mais il ne travaillait pas seul. Ensuite, derrière lui l’Etat burkinabè nous soutien énormément. Je sais que l’Etat ne va pas laisser tomber tous les projets que Ducreux avait entrepris. Je remercie déjà l’Etat et le ministère des Sports qui ont pris en charge toutes les dépenses. »

Cindy Ducreux, fille du défunt

« Il n’y a pas de mots assez forts pour vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour mon papa. Je ne regrette pas le choix que j’ai fait. Il va reposer en paix chez vous. Et c’est ce qu’il méritait. Vous lui avez rendu un très grand hommage. A tout grand homme, il faut un  grand hommage et je vous remercie encore pour lui. Je retiens qu’il était quelqu’un de passionné par ce qu’il a fait.

Il était dévoué jusqu’au bout pour sa passion. Il aimait ce pays par-dessus tout puisqu’il est venu y vivre et a réalisé sa passion ici. Ma première volonté après son départ brutal, c’était de l’amener près de moi pour pouvoir me recueillir. Encore une fois, c’est pour remercier l’Afrique qui l’a rendu très heureux. Vous avez beaucoup de respect en Afrique. Les valeurs se perdent en France. Je suis admirative de votre pays, de ce que vous avez fait. Je n’ai pas de mot assez fort. »

Par Philippe BATIONO pour Letalon.net

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