Un groupe de supporters a animé une conférence de presse, le samedi 10 avril 2021, à Ouagadougou. Ces derniers se sont inquiétés du retard que prend le processus de renouvellement du bureau exécutif de l’Union nationale des supporters des étalons (UNSE). Ils appellent le ministère en charge des sports à se saisir de la question.
« Alors que l’ensemble des disciplines, associations et structures sportives ont vu leurs organes dirigeants renouvelés, il y a que l’UNSE semble ne pas être une préoccupation pour les responsables du sport au Burkina Faso ». C’est la conclusion à l’appelle est parvenue un groupe de supporters représenté par quatre responsables. En effet, selon Rodolphe Oueddouda, le principal animateur de la conférence de presse, le mandat du bureau actuel a échu en 2018.
« Comment comprendre le silence autour du renouvellement du bureau dont le mandat a pris fin avant même celui des fédérations sportives ? Ce silence est-il à dessein ou est-il justifié par des raisons objectives que l’on refuse de partager au grand jour ? », s’est-il interrogé. Pour lui, la gestion transparente d’une structure exige de rendre compte de la gestion lors des rencontres statutaires. Rodolphe Oueddouda explique que c’est suite à la demande du Comité national olympique et des sports burkinabè (CNOSB) que le mandat de l’actuel bureau a été prolongé de deux ans afin de permettre aux fédérations sportives de faire leurs élections avant celle de l’UNSE.
Des intérêts personnels favorisés
« A l’époque, nous avions cru à la bonne foi de la tutelle qui avait procédé à une prolongation des mandats de toutes les structures dans le but d’une réforme et d’une meilleure organisation. Il ne nous était pas permis, comme c’est le cas aujourd’hui, du moins en ce qui concerne l’UNSE, de mettre en doute les intentions des uns et des autres », a-t-il rappelé. Mais après avoir longtemps attendu, estiment les conférenciers, avec patience et espoir de voir le processus électoral, mais en vain. Et de conclure que le silence des structures de tutelle est à dessein afin de « favoriser des intérêts individuels et privés ». « Il s’agit d’une flagrante violation des statuts et règlements intérieur et cela peut conduire à des comportements dont les conséquences peuvent être non bénéfiques pour le sport. Il vous plaira de constater que le bureau actuel, en raison des dispositions statutaires, est devenu illégal et illégitime à gouverner l’Union en raison du fait que son mandat a pris fin », a dit Rodolphe Oueddouda. Pour lui, cela pourrait mettre en péril la survie de l’UNSE. C’est pourquoi, il a plaidé pour un renouvellement des bureaux régionaux et du bureau national de l’UNSE dans les meilleurs délais. Aussi ont-ils interpellé le ministère des Sports et des Loisirs et le CNOSB sur leur rôle dans la situation actuelle.
A la question de savoir combien étaient-ils dans leur lutte, les quatre hommes du présidium ont indiqué qu’ils avaient reçu quitus de plusieurs supporters qui n’ont pas pu effectuer le déplacement. Toutefois, ils se sont gardés d’avancer un nombre fut-il approximatif.
Par Bouélé Philippe BATIONO (Le Quotidien)
