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Sita Sangaré, Amado Traoré, anciens internationaux : les 4 vérités de Panandétiguiri (exclusif)

Il a débuté sa carrière à l’international au centre de formation des Girondins de Bordeaux. Plus tard, Saidou Mady Pandétiguiri a fait valoir son talent à Lokeren et Royal Antwerp (Belgique), Uniao Leira (Portugal), notamment. Après avoir raccroché les crampons, le vice-champion d’Afrique 2013 prépare une carrière d’entraîneur et possède une académie de football. Il a accordé en exclusivité une interview à Letalon.net dans laquelle il évoque un tas de questions d’actualité. 

Que devient Panandétiguiri depuis qu’il a raccroché les crampons ?

Je vis en Belgique avec ma famille. J’essaie de passer plus de temps avec ma femme et mes enfants car j’ai toujours été entre deux avions pour le football. Maintenant, c’est Family Time. J’ai passé mes diplômes d’entraîneur. J’ai le brevet B et C. Maintenant, je vais reprendre l’UEFA B et A.

Comment se passe ta reconversion ?

Ma reconversion se passe très bien. J’ai créé ma marque de vêtements sportifs qui s’appelle Amissa-Sport. J’ai aussi créé mon académie de foot Académie Foot Panande à Ouahigouya.

                               L’école de foot de Panandétiguiri lors d’une séance d’entrainement

Qu’est-ce qui explique la création de cette académie de football ?

Le choix de l’académie est avant tout une passion, mon amour pour le football et surtout le développement de ce sport. Je veux également pouvoir partager mon expérience avec mes jeunes frères et les fils du Burkina afin de leur permettre de rêver comme je l’ai fait.

Quels sont tes ambitions avec cette académie ?

En créant l’académie, je me suis fixé un premier objectif qui est la détection des jeunes talents de la région. Les talents détectés reçoivent ensuite une formation. Le deuxième objectif est de faire de mon académie l’équipe fanion de la région et de l’élite du football burkinabè. Enfin, le troisième objectif est de permettre à ces jeunes de poursuivre leurs carrières à l’international. Voilà mes attentes à travers la création de l’académie.

La gestion d’une académie coûte très chère. Penses-tu avoir les ressources et les partenaires financiers nécessaires pour faire face aux dépenses ?

C’est vrai que ça coûte beaucoup de sous. J’ai déjà quelques partenaires. Mais, ils sont attentifs aux problèmes de sécurité que la région du Nord traverse. J’ai déjà acheté 5 hectares de terrain dans la commune de Oula, à 20 km de Ouahigouya. Administrativement, j’ai tous les accords du maire de Oula et ceux du maire de Ouahigouya.

As-tu pu nouer des partenariats avec des clubs européens ?

Bien-sûr que j’ai des amis et surtout mes anciens clubs qui sont prêts à collaborer avec l’académie.

            Lors de son passage dans l’équipe B des Girondins de Bordeaux

Quel est le plus beau souvenir de ta carrière ?

Le plus beau souvenir de ma carrière est le jour où monsieur Guy Hillion, alors directeur du centre de formation des Girondins de Bordeaux, nous dit que le club a décidé de nous garder Aziz Nikiéma et moi. C’est le plus beau jour de ma carrière. C’était comme si on m’avait déchargé 100kg sur ma tête.

Ton pire souvenir en tant que footballeur ?

C’est mon transfert refusé par Lokeren au Locomotive de Moscou en Russie en 2005. Une proposition de 850 000 euros et 3 ans de contrat pour 1 500 000 euros pour un défenseur, c’était pas mal.

Qui est le meilleur joueur burkinabè de l’histoire selon toi ?

Pour moi, je dirais que c’est Moumouni Dagano. Ce n’était pas celui qui allait te faire des dribbles chaloupés à la Pitroipa ou faire des passements de jambes, non ! Mais, il avait sa force de travail et son courage. Il imposait le respect. Sur un terrain, tu te dis à tout moment il va marquer. Il a su tirer tout le monde vers le haut. Etre meilleur buteur de tous les temps du Burkina et meilleur buteur devant les géants du foot mondial et africain Samuel Eto’o et Drogba en éliminatoires Coupe du monde et CAN 2010. Respect !

L’équipe nationale est en pleine reconstruction actuellement. Penses-tu qu’on pourra avoir une équipe aussi forte que celle de 2013 ?

J’espère que oui. Il y a aujourd’hui beaucoup plus de talents qu’en 2013. Mais seulement, le talent ne suffit plus dans le haut niveau. Il faut faire la différence dans le mental et l’envie de gagner et surtout travailler ensemble.

Un groupe d’ancien internationaux a appelé le colonel Sita Sangaré à se représenter. Comment as-tu apprécié cette démarche ?

A mon avis, ce n’est pas le rôle des anciens footballeurs. Ils doivent pouvoir être neutres, pourvoir écouter tous les candidats possibles et donner leurs avis dans le développement du football.

L’autorisation de se présenter aux élections a été refusée au colonel Sangaré. Quel est ton analyse de la situation ?

Je pense que c’est une situation très difficile pour le président Sita Sangaré. Le président Sangaré a fait franchir un palier au football burkinabè depuis 2012, un bilan positif qui n’est pas passé inaperçu puisqu’il a intégré la CAF. Maintenant, nous ne savons pas pourquoi sa hiérarchie ne l’a pas autorisé à se représenter. Mais, il doit être très heureux de ce qu’il a pu accomplir durant ses 2 mandats si la décision de sa hiérarchie ne change pas.

Quel est ton avis sur la candidature de Amado Traoré ?

Je pense que la candidature du président Amado Traoré est une bonne chose pour le football et pour lui. Je pense qu’il est un candidat sérieux et très crédible au vu de ce qu’il fait pour le football et pour les footballeurs des autres clubs. C’est un président qui est à l’écoute de tous les joueurs et anciens joueurs sans distinction de clubs. Il a cette particularité de rassembler, ce qui est très important dans la gestion du football et du sport en général. Je le connais depuis 2003 et je pense qu’il peut être celui qui va continuer les acquis de Sita Sangaré car, la Fédération est une institution. Il peut apporter un plus au développement du football s’il est élu. Je voudrais souhaiter bonne chance à tous les candidats.

Penses-tu qu’on pourra voir un de ces jours des anciens footballeurs à la tête de la FBF ?

Bien sûr que le football sera géré par des anciens footballeurs. Il y a deux générations qui sont déjà là. Je pense à Rahim Ouédraogo et Kassoum Ouédraogo dit Zico pour ne citer que ceux-là qui sont prêts.

                                         La remise de médailles aux vice-champions d’Afrique 2013

Et toi ? Tu y penses ?

Forcément ! J’ai ça dans un coin de la tête. Ça fait partie de mes objectifs futurs dans le développement du football.

Récemment sur la toile il y a eu une passe d’armes par posts interposés sur un réseau social entre toi et Boureima Maïga. Explique-nous ce qui s’est passé ?

Le Djôlô (Boureima Maïga, ndlr) a dit des choses que je ne partageais pas. Et j’ai donné mon opinion aussi. Après, personne ne détient la vérité absolue et je pense que c’est comme ça qu’on pourra faire changer les choses. Aujourd’hui, la parole de Boureima Maïga compte dans le football burkinabè. Donc, nous devons être prudents vis-à-vis de ce qui sort de notre bouche. Rassurez-vous. Il n’y a pas de soucis entre lui et moi et il n’y en aura pas parce que nous arrivons à nous dire certaines vérités quand il le faut. Donc, chacun a son opinion et ensemble nous pouvons développer notre football.

Quels sont tes projets futurs ?

Mes futurs projets, c’est de faire connaître la marque de vêtements sportifs Amissa-Sport dans tout le pays. Aussi, que l’Académie foot Panandé basée à Ouahigouya fasse partie de l’élite du football burkinabé et celui de la région du Nord comme SALITAS et Rahimo qui sont des exemples à suivre.

Interview réalisée par Yiyé Yannick BAZIE (www.letalon.net)

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