Lassina Sawadogo, journaliste sportif à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), s’est prononcé sur l’annulation du Fasofoot. Ainsi pour lui, cette décision n’est rien d’autre qu’un coup d’Etat contre l’éthique sportive. « La décision d’annulation des championnats de D1 et D3 me semble inopportune à ce stade de la compétition. Cette décision est un coup d’état contre l’éthique sportive. Nous sommes tous conscient que la COVID19 est un fléau qui a bousculé l’ordre mondial. Dans le planning de la FBF, le championnat devrait reprendre en ce mois de mars. On aurait pu donc donner le mois de mai aux équipes pour les entraînements et envisager une reprise en juin », estime-t-il.
Par ailleurs, il confie que la majeure parties des pelouses étant en synthétique, les matches auraient pu se tenir en saison pluvieuse : « Cette solution a pour avantage de faire prévaloir l’éthique sportive… Cette décision a l’avantage de faire prévaloir le résultat sur le terrain. Cette décision crée par ailleurs un gros préjudice certes financier, mais surtout moral. Jouer 24 journées sur 30 et avoir jusqu’à 6 points d’avance sur le 2e. Et contrairement à la saison dernière, n’avoir que la coupe CAF pour Salitas. Majestic en 2e position se retrouve sur le carreau. Rahimo 3e se retrouve encore au sommet. Les clubs du bas de tableau restent dans l’élite. On a beau tourner les schémas, il est difficile de ne pas voir une décision politique. C’est une décision politique bancale parce que dans cette approche il y a le spectre des élections à la présidence de la FBF. »
Ainsi, Lassina Sawadogo conclu que le spectacle offert à la face du monde n’a pas de logique. Il prend exemple sur le Mali et l’Algérie qui ont décidé de « privilégier le terrain« . « Quand on aime le sport et la compétition, on ne peut qu’être triste de cette décision qui nous amène à un championnat pléthorique à 18 clubs la saison prochaine juste pour sans doute contenté un éventuel électorat. Hélas, le terrain a été sacrifié », conclut-il.